Peut-être connaissez-vous mieux la dépression saisonnière sous ses autres noms : blues de l’hiver, déprime hivernale ou troubles affectifs saisonniers (TAS).
Il ne s’agit pas ici de la déprime que l’on peut ressentir lors des jours gris qui nous minent le moral momentanément. Dans ce dernier cas, il suffit de se changer les idées et de patienter un peu puisque le beau temps reviendra.
La dépression saisonnière, elle, revient habituellement à chaque année et peut être vécue sur une période variant de quelques semaines à quelques mois selon les personnes atteintes.
Les symptômes débutent normalement à l’automne lorsque les heures d’ensoleillement diminuent (octobre) pour s’estomper tranquillement et disparaître à l’arrivée du printemps (mars).
Cette dépression touche plus particulièrement les gens habitant dans l’hémisphère nord : plus on est éloigné de l’équateur et plus on est à risque.
Et, c’est « grâce » à notre système hormonal, les filles, que nous sommes plus influencées par ce manque de lumière naturelle que les hommes.
Les symptômes de la dépression saisonnière
Les symptômes de la dépression saisonnière sont sensiblement les mêmes qu’une dépression classique. Même si ceux-ci peuvent être plus légers que lors d’une dépression normale, il ne faut surtout pas les prendre à la légère.
Voici, en résumé, la liste des symptômes possibles reliés à la dépression hivernale :
- Fatigue chronique
- Hypersomnie (augmentation du besoin de sommeil)
- Manque d’énergie
- Difficulté à se lever
- Manque de motivation
- Tristesse
- Perte d’intérêt pour les activités habituelles
- Difficulté de concentration
- Baisse de productivité
- Manque de résistance face au stress
- Moral plus fragile, irritabilité
- Humeur dépressive
- Augmentation de l’appétit
- Prise de poids
- Manque de libido
- Envie de s’isoler
Les gens atteints de dépression saisonnière se plaignent plus fréquemment d’une prise de poids, d’une augmentation de l’appétit (envie irrésistible de manger des sucres et des féculents) et d’hypersomnie que ceux atteints de dépression classique.
Il est donc plutôt rare qu’il y ait perte de poids, perte d’appétit et insomnie lors de la dépression saisonnière.
Cause des troubles affectifs saisonniers
Vous l’aurez sans doute deviné, c’est le manque de lumière qui crée les troubles affectifs saisonniers. Dans la période hivernale, en plus de subir la diminution des heures d’ensoleillement, nous subissons également une baisse de l’intensité lumineuse.
Tout cela a un impact sur notre horloge biologique, qui se fie à la lumière pour se réguler. En effet, les rayons lumineux, perçus par les yeux, se transforment en signaux électriques afin d’avertir notre cerveau de produire une hormone : la sérotonine.
La production de cette hormone a également un impact sur une autre hormone importante : la mélatonine.
Ces deux hormones sont responsables de nos rythmes biologiques (comme le cycle éveil-sommeil) et ont la capacité de réguler notre humeur.
Lorsque nous manquons de lumière, comme en hiver, la production de sérotonine est diminuée et cela a comme conséquence d’augmenter la production de mélatonine. C’est ce dérèglement hormonal qui affecte notre horloge biologique et qui nous amène cet état dépressif.
Prévention et traitement de la dépression saisonnière
Bien sûr, la première recommandation pour éviter la dépression hivernale (ou en diminuer ses effets) est de s’exposer davantage à la lumière du jour :
- Ouvrez vos rideaux et stores, laissez entrer la lumière du jour dans votre appartement ou votre bureau.
- Faites votre exercice physique ou vos activités à l’extérieur, idéalement le matin (lorsque le soleil est levé, évidemment).
Une autre solution, que j’apprécie personnellement, est l’utilisation d’une lampe de luminothérapie. Il suffit de se procurer une lampe spécifique pour la luminothérapie (sans rayonnements infrarouges ni ultraviolets).
On utilise la lampe le matin (contre-indiqué le soir), lors de nos occupations habituelles (mais statiques tout de même!). La durée de l’exposition variera selon l’intensité lumineuse de la lampe.
Sinon, il est également conseillé d’augmenter son temps ou son niveau d’activité physique, de respecter des heures de repas régulières ainsi que des heures de lever et de coucher stables.
P.S. Il est très important de ne pas confondre la dépression saisonnière à la dépression classique ni aux phases dépressives cycliques dues au trouble bipolaire.
Vous pouvez prévenir les symptômes en prenant de saines habitudes de vie, mais vous pouvez pas vous auto-diagnostiquer. Parlez-en donc à votre médecin si vous éprouvez des symptômes de dépression quelconque.
Et vous, êtes-vous atteint de la dépression saisonnière ou affecté par le manque de lumière?
Quels sont vos trucs pour traiter les blues de l’hiver ou pour les prévenir?
Répondez-moi dans les commentaires ici-bas 🙂
Dominique Chayer
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« La dépression saisonnière vous guette-t-elle? » est un article invité sur Riche et Zen.
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